Le sélectionneur intérimaire des Eléphants de Côte d’Ivoire, Emerse Faé s’est laissé allé à quelques confidences sur le départ de son ex-patron Jean-Louis Gasset qui a quitté le groupe ivoirien après la désillusion contre la Guinée Equatoriale (0-4) lors de la dernière journée de la phase de groupes de la CAN 2023.
Limogeage ou démission? Les versions affluent depuis le 24 janvier et le départ du technicien français du staff des Eléphants. Emerse Faé qui était son adjoint au coup d’envoi de la compétition a réglé une fois pour de bon cette question en donnant la vraie information vendredi soir lors d’un live Instagram avec Rouad Faris.
« Il nous en a pas parlé. Je pense qu’après le match il avait pris sa décision [de démissionner] mais nous on n’était pas encore éliminé en fait. Pour le président de la Fédération [Idriss Diallo, ndlr], c’était compliqué d’accepter une décision comme ça juste après une défaite parce que les décisions importantes comme ça ne se prennent pas à chaud. Je pense qu’il faut prendre un peu de recul et bien réfléchir aux conséquences que ces décisions là peuvent avoir. Mais le coach ne nous en avait pas parlé parce qu’on était tous abattus après la défaite 4-0 contre la Guinée Equatoriale et il ne fallait pas rajouter encore un autre problème dans nos têtes et celles des joueurs en parlant de démission. Ça a été une décision que le coach a pris lui seul. Même dans cette décision, il n’a pas voulu rajouter du feu sur la braise », a indiqué le jeune entraîneur de 40 ans.
Emerse Faé dédie le sacre à Jean-Louis Gasset
Dans la suite de l’entretien, Emerse Faé a insisté sur le fait que la victoire finale des Eléphants qui ont décroché leur troisième étoile contre le Nigeria (victoire 2-1) était aussi le fruit du travail amorcé par Jean-Louis Gasset, arrivé à la tête de l’équipe nationale en juin 2022.
« C’est aussi sa victoire, c’est aussi sa CAN, a-t-il martelé. Il était là depuis le début. En fin de compte, s’il a raté deux semaines alors qu’il était là depuis juin 2022 avec les qualifications, la construction de ce groupe…il a fait beaucoup de choses. C’était ma première expérience professionnelle parce que je n’avais travaillé que dans les centres de formation. J’ai vécu un an et demi avec lui et j’ai appris aussi à avoir une vision du côté entraîneur du monde professionnel parce que je ne connaissais que le côté joueur du monde professionnel. Il a aussi sa grosse part de responsabilité dans le sacre final. »
